Habiter en ville et en copropriété peut être une volonté pour de multiples raisons, personnelles comme professionnelles. Pourtant, la crise du Covid a montré les limites d’appartements trop exigus, sans balcons, sans terrasses… et sans espaces verts.
Cette demande de « verdissement » de la ville, qu’il s’agisse d’espaces publics ou privés, n’est pas nouvelle, mais la récente crise sanitaire en a accéléré le processus. Des familles ont fait le choix de s’éloigner de l’hyper centre afin d’accéder à la maison individuelle… et à un jardin, d’autres ont fait le pari de la ville moyenne, du bourg ou de la campagne, d’autres ont choisi de rester dans leur logement, en tentant de « verdir » ce qui peut l’être. Dans ce contexte assez contraint, les lieux situés entre l’espace public (le plus souvent la rue), et le ou les bâtiments, sont l’objet depuis quelque temps de toutes les attentions. Cela a commencé il y a une vingtaine d’années avec les opérations de résidentialisation. L’idée de départ visait à sécuriser des espaces privatifs restés en contact direct avec l’espace public. Ce concept de lieux ouverts, aux statuts un peu indéfinis, très en vogue dans les années 1960/70 avec un accès sans filtre aux immeubles, a vécu. Avec les années, ces espaces intermédiaires sont parfois devenus des zones de nuisances et d’insécurité, voire « d’appropriations négatives », les résidents souhaitant de plus en plus « privatiser » physiquement ces lieux, qui l’étaient déjà au plan administratif. Il arrive également que des copropriétés érigées le long de rues frappées d’alignement aient été construites nettement en retrait de la rue, un cas également très fréquent dans les années 1960/70, ou l’on visait l’amélioration de la circulation automobile, avec des projets d’élargissement d’axes routiers plus ou moins importants. Une fois ces projets abandonnés, les copropriétés cherchent à récupérer ces surfaces libérées, et lorsque c’est possible, elles visent également à « résidentialiser » ces espaces intermédiaires. Les raisons de végétaliser sont multiples. Une enquête récente montre que la raison principale de végétalisation des espaces communs est la recherche de bien-être, suivi par l’esthétique, la convivialité et la protection de la biodiversité. La production alimentaire et l’attente d’une plus-value immobilière arrivent en dernier.
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