La fin annoncée des réseaux de téléphonie historique, imposera à terme aux fabricants et gestionnaires d’ascenseurs, de faire migrer progressivement les installations de téléalarme vers la technologie GSM.

Les téléalarmes installées dans les ascenseurs fonctionnent encore pour la plupart via le réseau téléphonique historique, ce que les professionnels appellent le RTC, le réseau téléphonique commuté. Ce réseau est appelé à disparaître progressivement, la transition étant de fait enclenchée depuis 2018, date de l’arrêt de la mise en service de nouvelles lignes RTC. Les lignes existantes continueront à fonctionner jusqu’à l’arrêt technique d’exploitation. Elles seront alors progressivement fermées par zones géographiques, à partir de fin 2023 au plus tôt, et sur plusieurs années (source Orange). À ce jour, seules 2415 communes sur 15 départements sont prévues dans ce dispositif entre fin 2023 et Fin 2024 (source Arcep). Dans les faits, c’est la pandémie qui a retardé les annonces de 2020 concernant les arrêts en 2025, puisqu’un délai de prévenance de 5 ans a été imposé par l’Arcep à Orange. Quoi qu’il en soit, à échéance, les ascenseurs qui n’auraient pas été modifiés ne seront plus en mesure de conserver leur téléalarme opérationnelle. De fait, l’installation deviendrait non conforme à la réglementation concernant la sécurité des ascenseurs existants (loi SAE). L’enjeu est d’importance, puisque cela concerne sur l’ensemble du territoire entre 500 000 et 600 000 ascenseurs. Pour les installations neuves ou très récentes, il y a moins de problèmes, elles sont d’origine équipées pour fonctionner avec la technologie GSM ou IP. Il n’en est pas de même pour les ascenseurs plus anciens, deux solutions techniques sont alors possibles. La copropriété peut choisir d’installer « une passerelle GSM », appelée également « Kit GSM », qui permet de raccorder pour quelques centaines d’euros la téléalarme existante au réseau mobile 2G, 3G, 4G et bientôt 5G. La deuxième solution consiste à raccorder la téléalarme à une box connectée (IP) au réseau cuivre (ADSL) ou fibre. Dans les deux cas, la nature des communications reste inchangée. En effet, les transmetteurs de téléalarmes d’ascenseurs continuent d’émettre des signaux dits « DTMF », qui sont les codes sonores que l’on entend lorsque l’on presse les touches d’un clavier téléphonique. Attention également à ne pas confondre « téléalarme » et « télésurveillance ». La téléalarme est obligatoire et de loin la plus répandue. La télésurveillance n’est pas une obligation, elle entre souvent dans le cadre d’un système de sécurisation globale d’une copropriété, les contraintes techniques diffèrent de celles de la téléalarme, même si certains modules installés dans les ascenseurs intègrent parfois les deux fonctions.
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