Profiter au mieux des aides collectives pour financer les travaux en copropriété

Aujourd’hui les copropriétés peuvent compter sur différentes aides collectives qui ont notamment pour objectif de favoriser l’amélioration du confort thermique dans les logements et de diminuer les factures énergétiques. Pour informer et convaincre les copropriétaires, les sociétés d’accompagnement à maîtrise d’ouvrage s’imposent.

« Avec 740 000 copropriétés regroupant presque 10 millions de logements, les copropriétés représentent une cible incontournable pour la réussite de la massification de la rénovation énergétique », commence Cécile Guerin Delaunay, responsable du pôle réhabilitation de la Fédération Soliha. En effet, l’amélioration énergétique des copropriétés permet de réduire leur impact environnemental, en améliorant le confort de vie de ses occupants en hiver comme en été ». MaPrimeRénov’Copropriété, Habiter Mieux Copropriété, les CEE, les aides des collectivités territoriales, l’éco-PTZ collectif et la TVA réduite à 5,5 % permettent aux copropriétés d’effectuer les travaux de rénovation énergétique nécessaires à rendre les logements et la copropriété moins énergivores. « L’objectif de MaPrimeRénov’qui remplace le CITE (Crédit d’impôt à la transition énergétique), est de rendre les logements beaucoup plus confortables et plus économes, notamment par l’amélioration de l’isolation et par le changement des équipements de chauffage », explique Florence Clément, coordinatrice de l’information pour le grand public sur les aides financières à l’Ademe. Depuis le 1er janvier 2021, est apparue MaPrimeRénov’Copropriété qui concerne les copropriétés de plus de 15 ans, immatriculées au registre national des copropriétés, à condition qu’elles disposent d’au moins 75 % de lots de résidences principales (c’est-à-dire occupées pendant au moins huit mois dans l’année). MaPrimeRénov’Copropriété s’articule autour d’une aide socle de 25 % du montant des travaux, plafonnée à 3 500 € de subvention par logement. Peuvent s’y ajouter deux bonus : 500 € par logement, pour le bonus « sortie de passoire énergétique F ou G » et 500 € par logement pour le bonus BBC (bâtiment basse consommation), en cas d’atteinte de l’étiquette A ou B. « Les copropriétaires occupants aux revenus modestes vont pouvoir obtenir une prime supplémentaire de 750 € ou 1 500 €, selon leurs ressources, leur permettant de réduire le coût des travaux supportés et donc de s’engager dans le projet de rénovation énergétique dès le vote des travaux », ajoute Simon Corteville, responsable de la rénovation énergétique au sein de l’Anah. Si les conditions du programme Habiter Mieux Copropriété de l’Anah sont semblables à celles exigées pour MaPrimeRénov’(75 % des logements en résidence principale, bâtiments construits avant le 1er juin 2001et gain énergétique d’au moins 35 %), ce dispositif permet de financer jusqu’à 25 % du montant HT des travaux, plafonné à 3 930 € par logement mais ne concerne que les copropriétés présentant une étiquette énergétique évaluée entre D et G et un taux d’impayé supérieur à 8 % ou située dans un quartier de renouvellement urbain (NPNRU).