Un incendie domestique se déclare toutes les deux minutes en France et plus de 800 personnes y perdent la vie chaque année ! Un simple détecteur autonome de fumées peut changer la donne. Obligatoire depuis mars 2015 dans tous les logements, le DAAF évolue de jour en jour. Il a été conçu pour éviter les alarmes intempestives, interconnecté, autonome pendant 10 ans… Encore faut-il que la loi soit respectée !
À la Une des journaux, les faits divers se sont multipliés ces derniers mois démontrant que le feu tue chaque jour. Dans un immeuble à usage d’habitation, 80 % des victimes succombent, non pas brûlées mais intoxiquées par les fumées nocives. Cinq petites minutes peuvent suffire à embraser une pièce puis un appartement tout entier ! Les causes sont souvent liées à des appareils électriques défaillants, des installations pas aux normes ou encore à des blocs de prises surchargés. Mais les incendies ne se déclenchent pas que dans les immeubles anciens ou mal entretenus. Les matériaux de construction modernes, les matières synthétiques et les espaces intérieurs plus ouverts et moins cloisonnés favorisent la propagation des incendies. D’où l’intérêt d’une détection précoce. Il a été démontré que le nombre de blessés et de décès a baissé de 50 % dans les pays où les détecteurs de fumée ont été rendus obligatoires. « La problématique en France reste la multiplication des détecteurs comme c’est déjà le cas en Allemagne, en Grande-Bretagne ou en Irlande, par exemple », insiste Paul Howley, responsable d’Ei Electronics France. Pour le moment, l’obligation porte sur l’installation d’un seul détecteur par logement, quelle que soit sa superficie. Après de nombreuses tergiversations et discussions, le détecteur avertisseur autonome de fumées (DAAF) a enfin été rendu obligatoire dans les habitations et donc, de fait, dans les parties privatives des immeubles, depuis le 8 mars 2015. La loi stipule que tout propriétaire, qu’il soit bailleur ou propriétaire-occupant, doit installer, à ses frais, un détecteur de fumée normalisé, c’est-à-dire disposant de la mention CE et respectant la norme NF EN 14 604 vérifiée par un laboratoire agréé.
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