À la suite de la fin des tarifs réglementés, la mise en place de boucliers tarifaires, gaz et électricité, a permis aux ménages français d’être relativement peu impactés par les augmentations réelles des énergies. Néanmoins, ce choix, qui a quand même coûté la bagatelle de 36 milliards d’euros à l’État, ne pouvait être maintenu dans la durée.
La fin des tarifs réglementés et des boucliers tarifaires n’est pas sans effet sur la gestion des copropriétés, et particulièrement les plus fragiles. Des solutions permettant de mieux contenir ces coûts sont possibles, mais il ne faut pas en attendre de miracles à court et moyen terme… Le décret du 23 octobre 2021 a gelé les tarifs réglementés de vente du gaz d’Engie et a étendu ce gel aux entreprises locales de distribution, dont les tarifs sont supérieurs à ceux d’Engie. Le bouclier tarifaire gaz s’est appliqué pour les consommateurs résidentiels disposant à titre individuel d’un contrat d’approvisionnement en gaz, et pour les petites copropriétés consommant moins de 150 MWh/an. Les consommateurs bénéficiant d’un contrat à prix fixe ont ainsi été protégés des variations de marché, les augmentations du prix du gaz ayant été limitées à 15 %. Le bouclier tarifaire sur l’électricité a également été instauré dans le but d’éviter une augmentation forte des prix, limitée d’abord à 4 %, puis à 15 % depuis février 2023, toujours pour les consommateurs liés au tarif réglementé. Sans ce dispositif, la hausse aurait atteint 45 % en 2023. Cette limitation a entre autres été rendue possible, grâce à l’augmentation du plafond de l’arenh (accès régulé à l’électricité nucléaire Historique) de 20 TWh sur 2022. Cette mesure, par ailleurs très controversée, a permis aux fournisseurs alternatifs de profiter de ventes à prix réduit de la production d’EDF, via ses centrales nucléaires.
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