L’augmentation du coût des énergies, l’importance prise par les DPE, l’impossibilité à court terme de louer des appartements présentant de mauvais DPE… font que les copropriétés comme les copropriétaires cherchent à trouver des moyens simples pour améliorer les performances thermiques de leurs biens, sans avoir à s’engager dans des projets trop difficiles à amortir.
En théorie, engager la rénovation globale d’une copropriété reste la solution la plus logique et la plus rationnelle dans la durée. Dans les faits, cette option n’est pas toujours possible à mettre en œuvre pour de multiples raisons, d’abord économiques, et parfois architecturales. Les freins économiques se rencontrent en particulier pour les copropriétés construites entre 1975 et 1990. Ces immeubles ont déjà intégré les critères des réglementations thermiques les plus anciennes, la première datant de 1974. Ils sont plutôt confortables à vivre, ils sont isolés, certes faiblement comparativement aux standards actuels, ils sont équipés de VMC, de double-vitrages… La chaufferie d’origine a depuis longtemps été remplacée par un modèle plus efficient. Les copropriétaires sont en général satisfaits, sauf lorsqu’ils demandent l’établissement d’un DPE, pour vendre, et plus encore pour louer, avec des déconvenues qui peuvent être importantes. Les limites économiques sont également une réalité dans le cas de copropriétés qui peinent déjà à équilibrer leurs comptes pour l’entretien courant. Ces copropriétés entrent alors progressivement dans une spirale dangereuse, l’absence de moyens financiers empêchant toute amélioration thermique, avec à la clef des charges qui augmentent avec les années. Les freins liés à l’architecture d’un bâtiment sont bien identifiés : il s’agit en particulier des immeubles haussmanniens dont on imagine mal recouvrir d’un isolant les façades en pierre massive. Toujours dans ce type d’immeuble, souvent très ouvragé à l’intérieur, la pose de doublages est parfois incompatible avec les moulures, et décors divers qui ornent les murs, cloisons et plafonds. Le raisonnement vaut d’une façon générale pour tous les bâtiments de caractère, classés ou inscrits dans un périmètre de protection.
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