Avec la crise sanitaire qui sévit dans le monde depuis plus d’un an, beaucoup de changements ont été mis en place dans notre quotidien et nous avons tous développé une grande capacité d’adaptation à chaque nouvelle situation. Les syndics n’y ont pas échappé et ont dû trouver la solution pour que chacune de leurs copropriétés puisse tenir son assemblée générale.
L’organisation des assemblées générales à distance était déjà dans les tuyaux tout comme le vote par correspondance (VPC) mais la mise en place de ces nouveaux outils s’est faite rapidement, dans la précipitation parfois et souvenons-nous avec des équipes incomplètes et parfois en télétravail. « Personne ne s’attendait à une telle situation d’urgence, se souvient Rachid Laaraj, dirigeant de Syneval. La profession de syndic n’était pas prête, certains fonctionnent encore avec des boîtes d’archives ». « On a obligé les syndics à avoir un extranet, déclare Philippe Loiselet, directeur général de Loiselet et Daigremont, la relation électronique entre syndic et copropriétaires existe et doit devenir obligatoire. On devrait donc par ce biais pouvoir faire voter les copropriétaires dans les AG ». « Nous nous attendions à cette réforme du digital, confirme Danielle Dubrac, présidente de l’Unis. Elle est entrée en vigueur en juin 2020 en pleine pandémie et cela a précipité les choses. C’était nouveau pour tout le monde syndic, conseil syndical et copropriétaires. Les premières AG se sont tenues en visio et certaines l’ont été en visio et en présentiel. Nous avons rencontré beaucoup de problèmes techniques, nous ne savions pas quel outil choisir, il a fallu apprendre à gérer la prise de parole à distance, les problèmes de connexions, l’identification des copropriétaires. Au final, nous avons constaté que peu d’outils présentaient une sécurité totale. Heureusement nos partenaires informatiques nous ont bien aidés ». « Au début de la crise sanitaire, la Loi Elan avait autorisé le principe de la tenue des AG à distance, explique Eytan Koren, co-fondateur d’Hello Syndic, mais pas les conditions d’applications, encore moins en période de crise. Chez les copropriétaires, certains souhaitaient attendre le présentiel et d’autres avaient peur du virus et ont refusé les AG physiques. Aujourd’hui, d’après notre étude exclusive Ifop pour Hello Syndic faite auprès de 3062 Français dont 1027 copropriétaires, 60 % sont pour la tenue des AG en visio ». « Les syndics ne peuvent pas être pleinement satisfaits de la situation qui s’est imposée, car nous n’avons pas pu tenir les AG dans de bonnes conditions, et nous avons perdu la possibilité d’échanger normalement avec nos copropriétaires, rétorque Olivier Princivalle, PDG d’Agexia et Président adjoint de la FNAIM du Grand Paris. Rappelons un peu les faits : Entre mars et mai 2020, confinement, puis restriction du nombre de participants aux réunions. S’en suivent les vacances scolaires d’été. Puis il nous a fallu reconvoquer (pour certaines copropriétés pour la deuxième ou la troisième fois toujours à la même année) à partir de septembre pour des AG en octobre, et envoyer le formulaire de vote par correspondance (paru en juillet) sans aucune réunion d’information du Conseil syndical au préalable. Puis, en octobre, nous avons encore été frappés par une limitation d’un contingent du nombre physique de participants et à partir d’octobre, nous avons été contraints indéniablement au VPC et/ou à la visio. De là, nous avons envoyé de nouvelles convocations pour des réunions entre mi-novembre et le 31 janvier 2021 avec la contrainte des salles fermées, des restrictions d’horaires avec le couvre-feu… Toute l’année, nous avons joué au tétris sur nos plannings ! ». Cet état de fait complexifie grandement la tenue des assemblées générales et pourtant un grand nombre d’entre elles s’est tenu. Et cela s’est fait grâce au professionnalisme des équipes qui n’ont jamais ménagé leur peine et qui se sont adaptées à la situation pour trouver des solutions visant à maintenir coûte que coûte la vie de la copropriété et tout cela dans le cadre légal imposé pour la tenue des AG. Alors visio, vote par correspondance, présentiel, faisons un tour d’horizon des choix pris et des difficultés rencontrées par chacun ainsi que des pistes d’amélioration envisagées.
Le vote par correspondance (VPC)
L’Arrêté du 2 juillet 2020 précise que les « copropriétaires peuvent, par ailleurs, voter par correspondance avant la tenue de l’assemblée générale, au moyen d’un formulaire établi conformément à un modèle fixé par arrêté. Si la résolution objet du vote par correspondance est amendée en cours d’assemblée générale, le votant par correspondance ayant voté favorablement est assimilé à un copropriétaire défaillant pour cette résolution. Le formulaire de vote par correspondance mentionné à l’article 17-1 A de la loi du 10 juillet 1965 susvisée doit être conforme au modèle figurant en annexe de l’arrêté. Le formulaire peut être adapté et complété sans qu’aucune des mentions du modèle puisse être supprimée ». L’alinéa 3 de l’article 17 stipule que « le procès-verbal comporte, sous l’intitulé de chaque question inscrite à l’ordre du jour, le résultat du vote. Il précise les noms et le nombre de voix des copropriétaires ou associés qui se sont opposés à la décision, qui se sont abstenus, ou qui sont assimilés à un copropriétaire défaillant en application du deuxième alinéa de l’article 17-1 A de la loi du 10 juillet 1965 ». Et en plus, au moment du vote, il faut vérifier que le votant par correspondance n’est pas présent à l’AG comme il est mentionné à l’article 14-1, « le formulaire de vote par correspondance n’est pas pris en compte lorsque le copropriétaire, l’associé ou leur mandataire est présent à l’assemblée générale, quelle que soit la date à laquelle a été établi ou reçu le formulaire de vote par correspondance ou le mandat avec délégation de vote, y compris en cas de délégation de vote sans désignation d’un mandataire ». Les syndics ont dû s’approprier ce texte légal, puis l’expliquer au mieux aux copropriétaires. Chaque copropriétaire doit répondre “pour” ou “contre” voire même “abstention” à chaque résolution sans rature pour ne pas voire son vote comptabilisé comme défaillant. Une fois les votes reçus, il faut les enregistrer, les dépouiller, les interpréter car certains formulaires arrivent incomplets ou mal complétés, voir illisibles… Un travail de titan qui engage la responsabilité des syndics. « Le principal problème du VPC est sans aucun doute la non-automatisation du comptage des votes, remarque Rachid Laaraj. De plus les convocations et les résolutions doivent être clairement énoncées, une résolution doit correspondre à un vote pour que le dépouillement soit simple et juste. Il n’est pas possible par exemple de mettre dans la même résolution le budget travaux ET le choix du prestataire ». « Pour plus de la moitié de nos adhérents, le VPC semble être une bonne solution mais par contre, elle est chronophage dans la saisie des bulletins de vote, le dépouillement et l’interprétation, souligne Danielle Dubrac. De plus, nous n’avons pas pu voter les travaux qui demandaient un échange entre les copropriétaires ». « Le VPC, ajoute Eytan Koren, a été autorisé par la loi en 2018 mais les modalités concrètes d’application ne sont parues qu’en 2020 ! De plus, il a été pensé comme un complément et non pas comme un mode de tenue exclusif de l’assemblée générale. Or, il ne permet pas de débattre, il est donc difficile pour certaines résolutions, mal formulées ou pas assez détaillées de donner une réponse claire ou tout simplement de répondre ». « Le VPC, estime Olivier Princivalle, nécessite des explications pour sa mise en place, car souvent le formulaire est mal rempli, pas signé, pas compris… Les copropriétaires ont eu du mal à s’approprier le système, du coup, il n’y a pas eu plus de participants. Et privés de débats, les copropriétaires ont demandé un ajournement et refusé de voter les travaux. Il est certain que nous avons été frustrés de ne pas pouvoir échanger physiquement ou en visio, mais actuellement, le VPC est, à mon avis, le seul moyen juridiquement fiable pour tenir toutes les AG. Il y a aussi le temps que prend la gestion des votes par correspondance. Sur un immeuble de 225 logements, nous avons passé 30 heures à saisir les formulaires de vote avant de pouvoir valider le compte-rendu d’AG. On a dû refaire 7 fois les calculs. C’est autant de temps que l’on ne passe pas à gérer nos copropriétés ». « Nul doute que faire une AG via le VPC est plus complexe qu’en présentiel, certifie Philippe Loiselet. Dans une AG classique, on fait voter en levant la main, ça prend ½ seconde, avec le VPC, il faut chaque fois regarder tous les bulletins. On n’imaginait pas que certaines personnes voteraient pour, contre et abstention sur la même résolution ou écrire « pourquoi pas » sur le bulletin de vote. Tout cela peut prêter à sourire mais cela fait un vote défaillant. Était-ce bien la volonté de la personne de voter défaillant ? On ne le sait pas puisqu’il n’y a pas d’échanges. Il faudrait pouvoir cocher une seule case pour chaque résolution et ne pouvoir enregistrer le bulletin de vote qu’une fois toutes les résolutions votées ».
La visio
« Le principe même de la tenue d’une AG en visioconférence n’a pas été voté en AG physique qu’il a fallu la mettre en place ! Alors c’est possible pour les tout petits immeubles, mais difficiles à gérer pour les autres, sauf à s’équiper de logiciels professionnels dédiés, souligne Rachid Laaraj. Il ne faut pas oublier que la plupart des gestionnaires utilisent encore des logiciels comme Zoom ou Teams, pratiques, mais peu adaptés aux contraintes techniques d’une AG de copropriété. Les deux craintes des syndics pour la tenue d’une AG à distance sont le problème de connexion car un copropriétaire qui se déconnecte doit être notifié sur le procès-verbal et à 50 c’est compliqué, et la peur de ne pas pouvoir tenir les débats à distance car parler devant une caméra n’est pas inné et pas à la portée de tous ». « Avec la visio, le principal frein que nous avons pu rencontrer, c’est le problème de connexion », se souvient Danielle Dubrac. « En visio, continue Olivier Princivalle, nous ne savons pas qui se connecte ou se déconnecte et à quel moment. Je ne connais pas de système informatique susceptible de notifier cela et d’être en même temps interconnecté à notre logiciel métier. Je fais un appel aux développeurs de nos partenaires informatiques pour nous trouver LA solution. En tant que syndic professionnel, nous ne pouvons pas engager notre responsabilité avec un système qui ne garantit pas la fiabilité des votes via la visio ». « J’entends souvent que le problème de la visio serait l’équipement, déclare Eytan Koren. Je ne suis pas tout à fait d’accord. Ce qui est difficile et onéreux, serait d’avoir une salle dédiée totalement équipée avec un écran. Mais passer juste par un outil adapté, ce n’est ni cher, ni complexe. Le principal frein, c’est de savoir qui se connecte et qui se déconnecte si le système de vote n’est pas automatisé avec une solution digitale adéquate. Nous avons travaillé sur une solution digitale et avons développé notre propre outil et nous avons pu tenir nos AG à distance. Alors certes, parfois certains copropriétaires font autre chose en même temps mais ce n’est pas gênant, c’est juste différent. Nous avons constaté un taux de participation supérieur quand les AG se sont tenues en visio. Certes, il a fallu prendre le temps d’expliquer la signature électronique du PV et de la feuille de présence mais globalement les AG ont duré une heure de moins que traditionnellement en présentiel grâce au système des votes automatisés et sans le temps de transport pour se rendre sur le lieu de réunion. De plus, nous avons bénéficié d’une flexibilité d’horaires du fait de la visio et certaines AG ont eu lieu en journée. Et pour info, notre participante la plus âgée en visio avait 89 ans et cela s’est très bien passé. Nous avons tenu 99 % de nos AG en visio, un chiffre que je n’aurais jamais pu imaginer il y a un an ». « La visio, c’est bien, acquiesce Philippe Loiselet, mais en petit comité. À plus de 50, cela devient ingérable pour des raisons de connexion, de gestion des débats et de compréhension. De plus, il est difficile de comptabiliser les présences. Parfois, il y a eu des visites impromptues de locataires lors d’une AG. Chez nous, on demande aux copropriétaires de se loguer via notre extranet avec leur login et leur mot de passe pour éviter cela. Nous avons organisé des vi¬sio préparatoires à l’AG en petit comité pour expliquer certaines résolutions au préalable au VPC. Pour cela on utilise Zoom comme outil, auquel on a ajouté des systèmes de sécurité renforcés. C’est pédagogique et plus facile ».
De quoi demain sera fait ?
« Il est certain que le numérique apporte de l’innovation et du service, déclare Danielle Dubrac, nous le savons et nous le pratiquons déjà avec les extranets. Nous pouvons nous féliciter d’avoir réussi à tenir plus de 87 % des AG dans les délais, tout en respectant à la lettre les protocoles sanitaires. Je pense que l’avenir sera au digital et qu’une solution de vote en ligne sécurisée serait à examiner. Un mix visio, VPC ou en ligne et pouvoir, fonctionne c’est indéniable mais rien ne vaut les échanges directs, le face-à-face pour expliquer et convaincre Quoi qu’il en soit, je reste persuadée qu’à minima, le conseil syndical doit travailler les résolutions en présentiel de façon précise pour obtenir un vote le plus juste possible et être prêt à faire de petites réunions en visio avec quelques copropriétaires pour faire passer les messages notamment sur de gros dossiers comme la rénovation énergétique ou les travaux. Je tiens à remercier les conseils syndicaux, les gestionnaires et les partenaires informatiques qui ont su faire preuve de sérieux et d’ingéniosité pour que les AG se tiennent le mieux possible. La situation actuelle change sans cesse couvre-feu, confinement… les messages ne sont pas toujours clairs et il faut sans cesse s’adapter et prendre le risque de convo¬quer une AG qui n’aura peut-être pas lieu ». « À ma connaissance, constate Rachid Laaraj, les AG qui se sont bien passées ont utilisé une solution dédiée (type Syndic Appli ou Syment) avec un système de vote électronique automatique avec authentification des copropriétaires. Mais au moment où je vous parle, il y a encore des AG qui ne sont pas tenues depuis 2 019 ! C’est incompréhensible car nous avons tous les outils disponibles et les textes sont parus pour les autoriser. Je suis encore surpris par le retard de ce métier quant à la digitalisation. J’ai constaté que de nombreux cabinets avaient été vendus à Foncia ou Citya car les dirigeants ne voulaient pas de cette révolution numérique très certainement par peur du changement ». « Je pense que la composante visio pour la tenue des AG en copropriété va perdurer avec des adaptations et un mix entre présentiel et distanciel, prévoit Eytan Koren. Demain, nous aurons un équilibre entre les deux pour pouvoir échanger et gagner du temps sur les modalités administratives. Nos clients ont une vraie volonté d’aller vers le digital et ce sont les copropriétaires qui vont pousser leurs syndics vers ces solutions dématérialisées. Nous sommes de grands partisans de la désacralisation de l’AG unique. Si grâce à la visio, le processus décisionnel s’en trouve facilité et plus rapide, nous pourrions tenir des AG plus souvent avec moins de résolutions et un processus de décision plus rapide ». « En 2021, à la Fnaim, propose Olivier Princivalle, nous préconisons de rester sur le vote par correspondance précédé par une visio pour parler des résolutions, échanger, débattre comme on le fait en présentiel. Ainsi le vote pourra se faire en connaissance de cause. Ce qui nous pose problème avec l’AG en visio, c’est la fiabilité du vote. Je pense que les AG de 2021 se feront encore avec le VPC du moins jusqu’au 1er juin avec une visio en amont. Il va nous falloir à l’avenir repenser, programmer et anticiper certaines de nos missions comme gérer les candidatures spontanées de membres du conseil syndical qui ne sont pas possibles avec le vote par correspondance ». « Certes, le digital sera incontournable, affirme Philippe Loiselet, mais il faut aussi changer les majorités de vote. Depuis les années 80, je prône de donner le pouvoir aux personnes présentes ou représentées dans les AG en ne retenant pour le calcul de toutes les majorités, que les tantièmes des seuls copropriétaires présents et représentés. Le problème du système actuel c’est qu’une personne qui n’a pas voté peut contester une résolution ! Le VPC aurait pu être une bonne idée mais ces majorités de vote viennent compliquer le dépouillement. Pour les copropriétaires qui le souhaitent, nous resterons en visio mais si cela est possible en tant que syndic, je préfère de loin tenir mes AG de façon traditionnelle en face-à-face car l’intelligence collective est largement supérieure à la somme des intelligences individuelles. L’ambiance, les échanges sont essentiels pour faire avancer les dossiers. Le vote électronique n’est ni autorisé, ni interdit. Il me semble toutefois compliqué à gérer techniquement pendant l’AG ». Il faut dire que le digital est un réel bouleversement dans la manière de travailler pour les syndics et les copropriétaires. Aujourd’hui, cette composante semble primordiale dans le choix d’un syndic même hors contexte crise sanitaire. Les nouveaux copropriétaires dont les primo-accédants se tourneront vers un syndic qui proposera un extranet, les convocations dématérialisées, les AG en visio, les lettres recommandées électroniques, la gestion et la comptabilité disponibles au jour le jour… C’est le sens de l’histoire et la covid a quelque part juste accéléré le mouvement.
Nathalie Vaultrin
Information de dernière minute
Visioconférence, vote par correspondance, augmentation du nombre de voix portées par un mandataire… En raison de l’évolution de l’épidémie de Covid-19, un décret paru au Journal Officiel le 10 mars 2021 prolonge les dispositions permettant la tenue d’assemblées générales de copropriété à distance jusqu’au 1er juillet 2021. Dans un premier temps, la mesure devait durer jusqu’au 31 janvier 2021 avant d’être prolongée jusqu’au 1er avril puis jusqu’au 1er juillet 2021, dixit la direction de l’information légale et administrative (Premier ministre). Le texte stipule que « les assemblées générales peuvent se tenir par visioconférence, par audioconférence ou par tout autre moyen de communication électronique permettant l’identification des copropriétaires et par vote par correspondance jusqu’à l’expiration d’un mois après la fin de l’état d’urgence sanitaire ». Or, il serait question que visioconférences ou audioconférences entre copropriétaires devraient être autorisées jusqu’au 31 octobre prochain.
L’avis de Samira Hadjadj, avocate à la Cour
L’arrêté du 2 juillet 2020 a fixé le modèle de formulaire de vote par correspondance dans les assemblées générales de copropriétaires.
L’arrêté distingue les mentions qui doivent être apposées par l’organisateur de l’assemblée générale de celles qui doivent l’être par le votant. Il faut souligner que l’article 1er de l’arrêté du 2 juillet 2020 prévoit que le formulaire peut être adapté et complété sans qu’aucune mention du modèle ne puisse être supprimée. L‘organisateur doit identifier le bien soumis au statut de la copropriété, puis préciser la date, l’heure et le lieu de l’assemblée générale, ainsi que le destinataire du formulaire en indiquant son nom, son adresse postale et son adresse électronique ainsi que la date limite de réception. Le nouvel article 9 bis du décret du 17 mars 1967 dispose que « pour être pris en compte lors de l’assemblée générale, le formulaire de vote par correspondance est réceptionné par le syndic au plus tard trois jours francs avant la date de la réunion » sans distinction entre les jours ouvrés et non ouvrés et que « lorsque le formulaire de vote est transmis par courrier électronique à l’adresse indiquée par le syndic, il est présumé réceptionné à la date de l’envoi ».
Concernant l’organisateur de l’assemblée, l’arrêté renvoie au syndic, au président du conseil syndical, au copropriétaire habilité judiciairement, à l’administrateur provisoire et à l’administrateur ad hoc, le copropriétaire non habilité judiciairement aurait pu également être mentionné. Ce dernier peut en effet convoquer une assemblée générale lorsque le syndicat des copropriétaires est dépourvu de syndic aux fins de nommer un syndic. Le votant devra s’identifier et indiquer l’adresse de son domicile, avoir pris connaissance de l’ordre du jour et des documents annexés à la convocation ou mis à disposition sur le site en ligne sécurisé de la copropriété attester qu’il souhaite voter par correspondance en exprimant sa volonté et remplissant le tableau joint au formulaire, puis préciser où a été rempli le formulaire et à quelle date et enfin le signer. Il n’est pas imposé de mentionner le numéro du ou des lots pour lesquels un vote sera exprimé pas plus que les tantièmes de copropriété attachés à ce ou ces lots. Il sera pertinent afin d’éviter d’éventuelles confusions dues à des homonymies de compléter le formulaire sur ce point comme l’autorise l’article 1er de l’arrêté.
Professionnel de l’immobilier sur l’est Parisien
Agexia est une agence située au cœur du Raincy, et présente une large vitrine pour mettre en écrin les biens qui nous sont confiés à la vente ou la location, 3 salles de réunions équipées pour les réunions d’assemblées générales, les conseils syndicaux, et pour la signature électronique des baux ou des compromis de vente.
Syndic de demain
Hello Syndic, leader des neo-syndics, est un véritable syndic de copropriété avec un modèle 3.0 : les avantages du syndic “humain” boosté par la technologie. Avec sa plateforme digitale, sa plateforme de SMS, son module d’intelligence artificielle, Hello Syndic réinvente le métier pour le rendre significativement plus efficace et plus humain ! Hello Syndic est un acteur indépendant de tout acteur financier. Start-up fondée en 2017, pionnière de la PropTech, Hello Syndic est basé à Paris avec une équipe de 45 personnes. L’entreprise est déployée à Paris, Lyon, Lille, Toulouse et Bordeaux. www.hello-syndic.fr
Loiselet & Daigremont fête ses 70 ans d’innovation dans la copropriété
« On peut exercer un métier depuis longtemps et toujours innover ! Nous connaissons particulièrement bien notre métier, notre marché, nos clients, que nous interrogeons régulièrement, ce qui nous permet de répondre à leurs attentes et même d’anticiper certaines d’entre elles. Premier syndic à être autonome sur le plan informatique (dès 1972), nous n’avons jamais cessé d’utiliser la technologie numérique comme un outil pour améliorer la pratique de notre métier. Améliorer la pratique et l’expérience, pas la remplacer. Car l’expérience des hommes et des femmes qui travaillent au service de nos clients est irremplaçable. Nous avons été les premiers à proposer en 2003, le service du syndic 24/24, avec LoDaVeille, qui se développe aujourd’hui un peu partout. Il y a tout juste 10 ans, nous avons ouvert LoDaWeb, le site internet de chaque immeuble, bien avant que les extranets ne deviennent obligatoires. Aujourd’hui, plus de 70 % de nos copropriétaires utilisent régulièrement LoDaWeb. L’an dernier, nous avons lancé Émile, l’application mobile de déclaration et de suivi d’incidents, qui permet de mieux savoir ce qui se passe dans son immeuble. Et nous sommes loin de stopper les innovations. Nous y travaillons tous les jours ! ».
Accès direct à l’AG
Depuis le début de la pandémie, H2I a beaucoup travaillé autour de la transition numérique et de la dématérialisation du parcours client, notamment pour aider les syndics à maintenir leurs assemblées générales de copropriété. Nous proposions déjà la possibilité d’envoyer des convocations dématérialisées. Nous sommes allés plus loin avec AGCOP Visio : après s’être identifiés à leur extranet, les copropriétaires peuvent accéder directement à l’AG en visioconférence, voter en ligne, puis recevoir le procès-verbal de manière dématérialisée. Le logiciel propose également la saisie des votes par correspondance. Dans cette optique, nous avons dématérialisé les formulaires et les avons intégrés à notre outil de gestion des assemblées générales de copropriété, AGCOP.
Gestion, location, transaction
Agence immobilière indépendante basée porte de Paris à Saint-Denis, Sabimmo développe depuis 1986 son activité de gestion locative et syndic de copropriétés, vente et location de maisons, appartements, terrains et locaux commerciaux sur Saint Denis (93), Paris (75) et ses environs. Avec plus de 20 ans d’expérience et plus de 25 salariés à votre service, l’agence gère 5 000 lots principaux en copropriété et 2 000 lots en gérance locative.
Courtier en syndic
Créé en 2011, Syneval, n° 1 des courtiers en syndic, assiste les copropriétés qui souhaitent changer de syndic, en servant au mieux leurs intérêts. À cet effet, nous proposons un service complet d’assistance aux copropriétaires dans le cadre d’un changement de syndic, depuis la définition des critères de sélection d’un nouveau syndic jusqu’au vote en assemblée générale. Totalement indépendants des syndics, nos conseillers possèdent l’expertise, ainsi que les outils, nécessaires à l’identification et à la sélection de syndics correspondant précisément aux besoins de chaque copropriété.
VPC, visio, qui a fait quoi en 2020 ?
Selon une enquête réalisée par l’Unis auprès de 200 adhérents, il semblerait que le cas par cas a fait légion.
En juin 2020, avant l’entrée en vigueur de la réforme des assemblées générales, 71,8 % des syndics interrogés indiquaient qu’ils privilégiaient une solution au cas par cas, contre 9 % seulement pour le vote par correspondance. À ce moment-là 15,8 % refusaient la visio.
Finalement, le bilan 2020 (février 2021), c’est le VPC qui l’a emporté avec tout de même 1/3 des syndics qui a pu cumuler plusieurs solutions. Le pourcentage de visio a fortement augmenté par rapport au confinement de mars – avril (7 %) puisque 28,4 % des sondés ont organisé des AG en VISIO (bilan de février 2021 sur la période 2020). Pour le VPC, 85,1 % des sondés l’ont utilisé, 29,1 % en complément d’une réunion physique (17 %), d’une réunion en visio (28,4 %) ou d’une réunion physique (17 %). 60 % des AG tenues par les syndics sondés l’ont été uniquement avec des VPC.
Quid de l’efficacité du VPC ?
Il faut noter que le VPC a été utilisé pour la première fois depuis les AG de juil¬let 2020, et pour la période dense de juillet 2020 à janvier 2021. Il est moyennement apprécié par 45 % des syndics, 55 % se disent favorables avec cependant quelques retenues. Le VPC est chronophage (décompte des votes) pour 76 % des syndics. Son traitement est moins rapide pour 66 % des syndics. Il ne mobilise pas plus de copropriétaires, pour 56 % des syndics. Il est source d’erreur, pour 60 % des syndics. Il ne favorise pas la prise de décisions, pour 85 % des syndics. Il n’a pas permis de voter des travaux, selon 95 % des syndics.
Dans les faits, 87 % des AG se sont tenues dans les délais (février 2021). Pour 49,6 % des syndics sondés leurs AG se sont tenues dans les délais, 35,8 % des syndics sondés ont tenu quelques AG hors délais, mais très peu, et finalement, 14,6 % des syndics sondés confirment des dépassements de délais pour de très nombreuses AG. C’est évidemment très préoccupant mais c’est moins pire que prévu toutefois.
Quid des solutions digitales ?
En conclusion, le tout digital ne fait pas que des adeptes, puisque 15,7 % demeurent septiques. Les résultats sont tout de même encourageants avec ce constat : 39,5 % des syndics interrogés souhaitent s’engager pleinement dans la transformation digitale de leur cabinet en faisant aussi bouger les lignes de leur profession.