« Monsieur le syndic, vous n’avez pas suivi les travaux, c’est de votre faute si on en est là aujourd’hui ! »
À cette accusation, que répondre, et comment ?
La réponse CALME et POSÉE
« Madame, permettez-moi de rectifier vos affirmations, nous sommes venus régulièrement sur le chantier, les malfaçons ont fait l’objet de réserves que nous ferons lever dans les plus brefs délais ».
La réponse sur la DÉFENSIVE
« Madame, je n’y peux rien si les entreprises n’ont pas respecté le cahier des charges,
ce n’est pas moi qui tiens le rouleau ! ».
La réponse CONTRE-ATTAQUE
« Madame, je comprends votre déception. La prochaine fois vous n’insisterez donc pas pour nous imposer vos entreprises, on voit le résultat ».
La réponse FOIREUSE
« Vous savez Madame les réunions de chantier, c’est ceux qui en parlent le plus qui en font le moins ».
La réponse CINGLANTE
« Vous plaisantez j’espère ? Votre attaque gratuite est aussi inutile qu’inexacte. Commencez déjà par payer vos charges avant de critiquer le travail des autres ».
La réponse MEA CULPA
« Je sais, et j’en suis navré. On fera mieux la prochaine fois ».
La réponse LANGUE DE BOIS
« Je prends acte de votre insatisfaction et ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour remédier à cette situation fâcheuse que je dénonce avec la plus grande fermeté ».
La réponse CALIMERO
« Tout est de ma faute alors ? De toute façon c’est toujours la faute du syndic ».
La réponse BIDON
« Le chef de chantier a eu un accident en descendant de l’échelle, il s’est tordu le genou et a dû être hospitalisé en urgence ».
La réponse NERVEUX
« Vous me cherchez c’est ça ? Vous allez me trouver ! ».
La réponse du PRESTIDIGITATEUR
« Je pense que vous faites erreur. Je suis venu trois fois en trois mois, mais vous n’étiez pas là, par conséquent vous avez cru ne pas me voir, mais en réalité j’étais là ».
La réponse du PHILOSOPHE
« Vous savez un chantier c’est du temps, et le temps c’est de l’argent. Le syndic a-t-il les moyens de ses ambitions ? Est-il un sachant ou un non sachant du bâtiment ? Telle est la question ».
La réponse RÉTHORIQUE
« Au lieu de chercher un coupable, ne serait-il pas plus constructif de travailler ensemble et réfléchir à des solutions ? ».
La réponse JE T’EMBROUILLE
« Ça dépend de ce que vous entendez par « ne pas suivre » ? Parlez-vous d’une présence physique assidue et quotidienne, ou d’une simple coordination des entreprises à intervalles subséquents, car l’un dans l’autre on ne peut pas nier une quelconque similitude ? ».
La réponse TOUTE FAITE
« Nous avons bien pris connaissance de votre remarque. Si vous souhaitez apporter des précisions, nous vous invitons à remplir le formulaire de réclamation ».
La réponse OFFUSQUÉE
« Je ne vous permets pas de me parler sur ce ton. Si vous vouliez un vrai suivi de chantier, vous n’aviez qu’à vous payer les services d’un architecte ».
La réponse BROUILLON
« Je comprends mais ce n’est pas si simple, il y avait plusieurs étapes, avec plusieurs intervenants, enfin des sous-traitants, je…, en fait c’est compliqué. Bref, vous voyez ? ».
La réponse du POÈTE
« Chère Madame,
Il suffit d’un coup de brosse,
D’un peu de labeur,
Et d’un ouvrier beau gosse
Pour que votre façade retrouve ses couleurs,
Et sa sublime splendeur ».
La réponse qui fait PSCHITT
« Nous avons bien pris notre de vôtre message ».