Chauffage au gaz : avenir, aides et exclusions

Le 6 octobre dernier, un arrêté publié dans le Journal Officiel annonce la suppression des aides liées aux certificats d’économie d’énergie (CEE) pour les chaudières gaz. Cette annonce fait suite à la volonté du gouvernement de réduire de façon significative la part du gaz dans le mix énergétique…

La fin des aides CEE pour les chaudières gaz à très haute performance énergétique (THPE) a pour but d’inciter les ménages à s’éloigner du chauffage au gaz. La décision est principalement motivée par des considérations environnementales, elle s’inscrit dans les objectifs de décarbonation et de réduction des émissions de gaz à effet de serre. L’évolution des politiques énergétiques appelle à une réduction de la dépendance au gaz, et encourage l’utilisation d’énergies renouvelables. Problème de fond, le chauffage au gaz est majoritairement implanté de longue date dans les zones urbaines et péri-urbaines (10 à 11 millions de logements), avec une communication forte et ancienne sur la simplicité, le confort et l’économie de ce mode de chauffage. Brutalement, cette énergie longtemps plébiscitée par les pouvoirs publics tombe en disgrâce. Une fois encore, on peut constater un décalage important entre les annonces gouvernementales et ce que l’on peut appeler « la vraie vie ». Pour seul exemple, « marche arrière toute », après avoir annoncé l’interdiction d’installer des chaudières gaz en construction neuve, ce qui reste finalement possible, mais le mal est fait dans l’esprit du grand public, qui ne retient que le premier message.