La loi SAE de juillet 2003 a rendu obligatoire la mise en sécurité de l’ensemble des ascenseurs en service. 17 mesures de sécurité ont été prescrites et obligation a été faite de réaliser les travaux dans un délai de 15 ans. Cette loi a généré des travaux importants, elle a aussi parfois engendré des abus, mais elle a globalement permis d’optimiser la sécurité et le confort d’usage des ascenseurs. Vingt ans ont passé, la pression est retombée, mais tout est pourtant loin d’être parfait…
« Nous constatons depuis quelques années un effet de tassement dans le marché de la modernisation, et cela a de vraies conséquences pour la sécurité et le quotidien des Français. C’est un enjeu incontournable, constaté sur le terrain par nos professionnels, et qui mérite une action publique forte », déclarait récemment Philippe Boué, président de la Fédération des ascenseurs. La Fédération des ascenseurs est dans son rôle lorsqu’elle tire la sonnette d’alarme, il reste à vérifier la réalité de la situation. Pour faire simple, elle n’est pas si mauvaise que certains veulent le laisser croire, mais on constate de fait un ralentissement des opérations de rénovation depuis deux ou trois ans, qui peuvent à terme engendrer des problèmes graves en termes de sécurité et d’usage. Les causes sont multiples. On pense dans un premier temps à faire le parallèle avec la période « Covid », qui a par définition décalé nombre d’interventions programmées avant la pandémie de mars 2020. On peut aussi imaginer qu’une crise économique attendue, voire avérée, a poussé les copropriétés et les syndics à différer des interventions, considérées à tord ou à raison comme n’étant pas les plus urgentes.
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