Isoler sans dépenses excessives

Si la rénovation énergétique globale est en ce moment le sujet phare des copropriétés, il ne faut pas oublier que l’on peut commencer par de petits travaux autofinancés qui permettent un gain énergétique non négligeable. Il s’agit de l’isolation des points singuliers de la chaufferie et du calorifugeage des conduits.

Dans une chaufferie, on entend par points singuliers les vannes, soupapes, brides, détendeurs ou encore clapet. Ce sont de petits équipements qui doivent impérativement rester accessibles au chauffagiste pour sa maintenance. « Pour isoler ces points singuliers de chaufferie, explique Sylvain Leplatre, président de la société Linhome, on pose des matelas souples de 50/60 mm d’épaisseur composés d’une laine minérale assez dense et d’un revêtement de type Kevlar qui résiste à des températures élevées. Ce sont en fait des sortes de coussins assemblés à l’aide de sangles ou de coutures que l’on va poser sur les points singuliers à l’aide d’un scratch. Ce système de fixation permet de mettre et d’enlever très rapidement et très simplement les matelas ». Dans une chaufferie, on estime qu’il faut en moyenne entre 30 et 50 matelas pour tout isoler. « Pour exemple, nous avons noté la température d’une chaufferie avant la pose des matelas et après, constate Sylvain Leplatre. Avant la température ambiante constatée s’élevait à 28/30° et après le chantier, elle est redescendue à 19°. Ce type d’isolation permet de diminuer la température ambiante de 8 à 10 °C qui sont alors conservés dans les conduits ». « Avec l’isolation des points singuliers, ajoute Corinne Blanc, directrice générale d’alto, la chaudière collective est plus performante et l’on enregistre 3 à 5 % d’économies sachant qu’un point singulier équivaut à 1,5 m de tuyau. Si l’on devait donner un prix moyen, il faut compter entre 30 à 200 € par matelas isolant en fonction de la taille. Mais n’oublions pas que la copropriété n’aura rien à débourser à l’heure où je vous parle car ce type de travaux est financé à 100 % par les Certificats d’économies d’énergie (CEE) ». « Précisons en effet, dit Sylvain Leplatre, que cela peut changer en fonction de la valeur du CEE ».