Cela fait plusieurs mois que le cours des matériaux fluctue en permanence, et surtout à la hausse. Confrontées de plus à une pénurie récurrente de main-d’œuvre qualifiée, les entreprises annoncent à leurs clients des délais qui peuvent atteindre plusieurs mois, et éditent de ce fait des devis, à la validité parfois réduite à quelques semaines.
Aucune région ne paraît épargnée. Partout, les délais s’allongent et les prix connaissent une inflation oubliée de longue date. Les entreprises spécialisées dans le ravalement annoncent des délais de 6 mois, voire plus, c’est en fait le cas pour la plupart des corps d’état liés à la construction et à la rénovation. Les cours du bois et des produits ferreux s’envolent, les délais s’allongent également pour les fabrications standards et sur mesure, qu’il s’agisse de charpentes, de fenêtres, de portes, de portails… Seuls les matériaux de gros-œuvre : parpaings, briques, ciment, mortier… échappent (pour l’instant) à cette spirale négative, car ce sont pour la plupart des produits fabriqués en France. Le ciment, la terre cuite, le parpaing voyagent mal, y compris l’acier pour des raisons de coût, et sont proposés pour la plupart à moins de 200 km de leurs lieux de production. Les raisons sont connues, elles sont principalement liées aux lois de l’offre et de la demande. La pandémie a entraîné des baisses importantes de production, une réduction, voire une suppression des stocks. Le redémarrage de l’économie, alors que les stocks étaient au plus bas, a fait exploser la demande, en France comme le monde entier, une demande tirée entre-autres par les besoins immenses de la Chine et dans une moindre mesure des États-Unis. Le problème des matériaux à base de bois doit être néanmoins nuancé. En ce qui concerne les bois français, il n’y a pas eu et il n’y a toujours pas de véritables problèmes de pénurie ni de ruptures d’approvisionnement, même si les délais se sont allongés et si les prix ont augmenté. Les contraintes se situent plutôt au niveau des bois d’importation, très utilisés par nos entreprises, transformés ou non en France, avec des tensions fortes sur l’ensemble du marché européen.
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