Le Baromètre annuel Qualitel-Ipsos évalue depuis 2017 la qualité des logements telle qu’elle est perçue par les Français. L’édition 2021 est réalisée en partenariat avec l’Anah. Cette 5e édition met en évidence à la fois les bénéfices du logement « vert », tels que perçus par les 4 500 Français interrogés, en termes d’environnement et de qualité de vie, mais aussi les domaines d’actions qui restent, en la matière, à expliquer et renforcer.
Le logement est le levier essentiel de la transition écologique. Conscients que la transition environnementale passe par les comportements individuels, les Français considèrent le logement comme un champ d’action déterminant : dans le top-6 des « écogestes » à adopter, deux concernent l’habitat : réduire la consommation d’énergie (67 %) et limiter la consommation d’eau (42 %) chez soi. Ainsi, loin de l’effet de mode, le logement durable est perçu comme essentiel par une large majorité de Français. 75 % d’entre eux ont à cœur d’habiter une maison ou un appartement respectueux de l’environnement. Pourtant, lorsqu’on leur précise la définition de l’habitat durable, c’est-à-dire « un lieu respectueux de l’environnement, préservant la qualité de vie et le bien-être de ses occupants, où les coûts de construction et d’usage sont maîtrisés », seuls 30 % estiment qu’ils vivent actuellement dans un tel logement. Un logement durable… absolument : pour habiter plus durable, une large majorité de Français (59 %) – et deux tiers des 35-60 ans – seraient prêts à réaliser des travaux de rénovation. Dans une moindre mesure, une part importante de la population serait prête à changer de logement (51 %). Les jeunes générations sont les plus disposées à changer leur façon d’habiter : la moitié des 18-34 ans serait même prête à payer un peu plus cher pour un logement plus durable (contre 31 % des plus de 60 ans). Une sensibilité à « l’habiter durable » croissante, mais ne constituant pas encore un critère d’achat ou de location Le respect de l’environnement n’a été un critère de choix que pour 4 % des sondés, loin derrière le classique triptyque localisation (64 %), prix (54 %), surface (42 %).
Un logement durable est économe
Aux yeux des Français, le logement durable est d’abord et avant tout assimilé aux économies d’énergie. Toutefois, d’autres éléments tels la préservation de la biodiversité ou l’accès aux transports, sont jugés plus secondaires. Seuls 17 % des Français jugent que la proximité des infrastructures (transports en commun, commerces, écoles, travail) est un critère indispensable au logement durable, alors même que les transports, a fortiori individuels, sont le premier poste d’émissions des gaz à effet de serre (source : Ministère de la Transition Écologique et Solidaire). On observe un certain décalage entre l’impact environnemental réel d’un équipement et son importance aux yeux des Français. Par exemple, Le bac de tri sélectif arrive en tête des équipements jugés indispensables au logement durable (pour 41 % des Français) loin devant la pompe à chaleur (14 %) ou la présence d’un panneau solaire/éolienne (17 %), contribuant pourtant tout autant à la préservation de l’environnement.
Le confort de vie plébiscité
Le logement durable ne suppose aucun « sacrifice » sur le plan du confort de vie, bien au contraire : il obtient une note de qualité globale* de 7,9/10 contre 5,6/10 pour le non-durable (*indice Qualiscore, sur la base de 17 critères). Il est perçu comme avantageux sur le plan économique, (82 % des occupants de logements durables sont satisfaits du coût du logement hors loyer/emprunt vs. 54 % dans le non durale) d’autant plus que les Français pronostiquent majoritairement (62 %) la mise en place de malus écologiques sur les logements non-durables. Il procure un bénéfice immatériel à ses habitants – un sentiment de fierté : 96 % des occupants de logements durables s’estiment fiers de leur logement, contre 69 % des occupants de logements non durables. Il est perçu comme avantageux sur le plan économique, (82 % des occupants de logements durables sont satisfaits du coût du logement hors loyer/ emprunt vs. 54 % dans le non durale) d’autant plus que les Français pronostiquent majoritairement (62 %) la mise en place de malus écologiques sur les logements non-durables. Il procure un bénéfice immatériel à ses habitants – un sentiment de fierté : 96 % des occupants de logements durables s’estiment fiers de leur logement, contre 69 % des occupants de logements non durables.
Les logements répondant à un cahier des charges environnemental exigeant sont jugés plus confortables par leurs habitants, quels que soient les critères (niveau d’humidité, isolation acoustique, etc.). 45 % des occupants de logements de moins de 10 ans certifiés par Qualitel sont très satisfaits du confort thermique contre 25 % des occupants de logements tout aussi récents, mais non-certifiés.
Et l’existant n’est pas en reste : la rénovation a elle aussi des effets significatifs sur le caractère durable du logement et sur le confort de vie. 40 % des propriétaires qui ont réalisé des travaux avec l’Anah considèrent leur logement comme durable (vs. 30 % pour la moyenne des Français).
En conclusion
Les Français anticipent une évolution significative de la réglementation, à moyen terme. Une large majorité de la population (61 %), pense probable que d’ici 10 ans, il y ait obligation de rénover son logement s’il ne respecte pas certains critères. Et sans surprise, ce sont les plus jeunes qui sont les plus convaincus des changements majeurs dans les 10 ans à venir. La majorité des 18-35 ans (56 %) juge probable que d’ici 10 ans, tous les logements neufs seront autonomes en énergie (contre 43 % des plus de 60 ans). Tous les résultats de l’étude sur www.qua¬litel.org/barometre-qualitel-2021